Ajout du 22/03/2024 :

Une NAO finalement (très) légèrement améliorée suite à la grève

Après rencontre de l’intersyndicale, la direction n’a finalement proposé qu’une très légère amélioration de la NAO du mois dernier, +0,3% de ce qu’elle proposait. L’intersyndicale est globalement favorable cette issue, qui sinon ne déboucherait sur aucune augmentation générale.

À savoir : de même que la CFTC était (seule) signataire de la NAO de cette année en janvier afin de viser une augmentation générale aussi minime soit-elle et qui sinon était refusée par la direction, mais tout en ayant annoncé lancer simultanément un mouvement social pour protester contre l’indigence de l’augmentation (finalement transformé en intersyndicale), la CFTC sera également signataire de cette nouvelle proposition de sortie de conflit. La proposition reste indigente, mais est en effet très légèrement améliorée pour les salariés qu’en l’absence de signature. La bonne nouvelle, c’est que cette fois-ci le nombre de signataires va permettre de valider l’augmentation générale.

  • Manpower reste sur l’enveloppe de 3% d’augmentation, mais pour répondre à la demande d’une augmentation générale de l’intersyndicale, elle propose la répartition suivante :
    • Du niveau B jusqu’à H :
      • augmentation générale de 1,8%
      • augmentations individuelles de 1,2%
    • Du niveau I et plus :
      • augmentation générale de 1,2%
      • augmentation individuelle de 1,8%
  • Et la direction fait l’effort d’ajouter la prime d’ancienneté :
    • ramenée à 5 et 10 ans, avec rattrapage des 6, 7, 8 et 9 ans sans condition
    • et pour les 10 ans une prime que passe de 500 à 1000 €.

Pour rappel, la CFTC-intérim Manpower offre le remboursement du ticket-restaurant aux grévistes non-syndiqués, en frais de repas ou en achat de nourriture pour la journée de grève du 05/03/2024 : https://www.cftc-manpower.fr/remboursement-ticket-restaurant-greve
Note : Les salariés syndiqués CFTC-intérim ont reçu un courriel particulier pour la prise en charge de leurs frais et indemnité ce jour là, qui est plus complète que celle offerte à tous les salariés grévistes non syndiqués.

Des conditions de sortie de conflit qui restent toutefois encore à confirmer

Un prochain rendez-vous est encore fixé lundi prochain 25/03/2024, pour savoir si la direction fait un geste sur la demande intersyndicale de rémunérer les jours de grèves. Pour la CFTC, les heures supplémentaires mises en place dans les centres de service pour absorber le retard de grève, devront de toutes les façon être majorées selon les règles habituelles. À défaut, toute absence de majoration exceptionnelle constituerait explicitement une rétorsion à l’encontre des grévistes et serait donc parfaitement illégale.

Une grève pas complètement inutile en terme de résultat, mais l’action de la CFTC en faveur du partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise Manpower va se poursuivre

Si la grève n’aura pas été complètement inutile en terme de résultat, elle ne débouche sur le fond manifestement pas sur les conditions d’un traité de paix. Tout au plus d’une armistice.

Nous prédisons donc la poursuite des effets néfastes de la gouvernance de l’entreprise sur la situation économique de l’entreprise, à travers notamment la poursuite et l’amplification du désengagement larvé des salariés permanents : le vrai problème de la direction n’est pas d’avoir dû faire face à une grève, mais qu’elle est incapable de contenir sa prédation financière et de restaurer le contrat social entre les salariés permanents et la direction Manpower.
Parallèlement et de manière analogue à cette prédiction des conséquences de la situation sur le contrat social de l’entreprise, la CFTC ne passera aucune négligence sur les sujets relatifs à ce partage de la valeur, comme par exemple le CET intérimaire.


Titre de l’article antérieur au 22/03/2024 :

Suite au succès de la grève intersyndicale Manpower : les actions se poursuivent et maintiennent la direction sous pression


Ajout du 14/03/2024 :

Suite à la grève et à l’attente de l’intersyndicale, la direction Manpower organise finalement une rencontre le 19/03/2024

Suite au succès de la grève du 05/05/2024, l’intersyndicale a en effet communiqué pour annoncer le maintien des revendications salariales, tout en maintenant la pression. La direction a annoncé recevoir les syndicats Manpower mardi après-midi 19/03/2024.

La pression est maintenue contre la direction Manpower : freins aux exonérations de cotisations Manpower, focus de chiffres scandaleux de profits Manpower suite à la grève

En l’attente d’un éventuel dialogue avec la direction, l’intersyndicale bloque le pillage (légal) sur la sécurité sociale de 25 millions d’euros annuels d’exonérations de cotisations, permis par l’accord de compte-épargne temps (CET) intérimaire Manpower. Celui-ci permet en effet jusqu’à présent de différer d’énormes montants d’Indemnités de Fin de Mission (IFM) sur des mois non travaillés, ce qui optimise les exonérations de cotisations. Depuis l’arrivée du Président Roumilhac, Manpower France a touché :

  • sur nos impôts, de 2013 jusqu’à 2018 : 786 millions d’euros de Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) dont seulement 70 millions ont été justifiés comme investissement (dont notamment des baux immobiliers à payer suite à fermeture d’agences, ce qui n’est pas spécialement de l’investissement) ;
  • sur notre sécurité sociale, de 2019 à 2021 : 647 millions d’euros d’exonérations de cotisations sociales.

Mais pourquoi aider à piller la sécurité sociale française, alors que les soins essentiels sont déremboursés et que nos hôpitaux sont consciencieusement détruits par les politiques gouvernementales françaises, si c’est pour dans le même temps n’organiser que des salaires indignes pour les salariés Manpower et des surprofits pour l’actionnaire américain ? Ce sont en effet en quelques années des milliards d’euros de dividendes Manpower France, de redevances de marques et autres transferts de charge (rétro-commissions aux États-Unis de contrats groupes - informatique, santé... - imposés aux filiales du groupe Manpower) qui remontent à l’actionnaire américain Manpower.
Depuis 2010 et pour les seuls dividendes, ce sont 1,155 milliards d’euros versés par Manpower France aux États-Unis, soit une moyenne de plus de 80 millions d’euros par an.

Voir les montants en jeu comme dans cet article du Progrès :
https://www.leprogres.fr/social/202...
La presse régionale a en effet activement couvert la grève Manpower (Ouest France, le Dauphiné, le Courrier Picard...).

D’autres actions sont sinon encore envisagées pour prolonger la pression sur la direction Manpower, notamment directement auprès des Pouvoirs Publics. Mais nous attendons les suites du rendez-vous prévu le 19/03/2024.

Télécharger le tract intersyndical :

Tract intersyndical Manpower après grève, du 8/3/2024

Titre de l’article antérieur au 14/03/2024 :

Appel intersyndical à la grève de l’ensemble des salariés permanents Manpower à partir du mardi 5 mars 2024 - pétition


Ajout du 06/03/2024 :

L’intersyndicale constate un fort succès de la grève dans l’entreprise Manpower, notamment au sein des centres services. Ajoutée à la pression sur l’accord des comptes épargne temps intérimaires qui met en suspend près de 25 millions d’euros annuels d’exonération de cotisations, en attente de la réponse de la direction aux justes revendications des salariés, la confrontation avec la direction de l’entreprise continue et l’intersyndicale communiquera les jours prochain sur la suite des actions.

Voir le tract communiqué à suite à la grève du 05/03/2024 :

Grève du 5 mars : les salariés ont répondu massivement à l’appel de l’intersyndicale !

La Direction Générale de l’entreprise Manpower est restée sourde aux différentes mobilisations que les 5 Organisations Syndicales Représentatives ont mené depuis la décision unilatérale concernant les Négociations Annuelles Obligatoires.
En effet, malgré la forte inflation et les conditions de travail de plus en plus difficiles, notre Direction trouve légitime et digne de ne redistribuer qu’environ 7% de son résultat net à ses salariés…drôle de conception du partage de la valeur !

Pour la première fois dans l’histoire de Manpower, les Organisations Syndicales ont lancé une pétition afin de permettre aux salariés d’exprimer fortement leurs mécontentements et cette dernière a déjà enregistrée 1429 signatures.

Mais surtout, l’appel à la grève a été suivi massivement par plus de 587 salariés permanents de Manpower, soutenus par de nombreux salariés intérimaires syndiqués !

La Direction Manpower France entendra-t-elle enfin la voix de ses salariés en décidant de déclencher une réelle reconnaissance financière de leur travail ou continuera-t-elle à faire comme si tout allait bien au risque de détruire durablement le climat social de l’entreprise ?

Télécharger le tract intersyndical :

Tract intersyndical Manpower jour de la grève du 5/3/2024

Ajout communication CFTC au Siège social, du 04/03/2024 :

La direction Manpower a pris conscience de la forte adhésion des salariés Manpower à la contestation et devient fébrile : elle passe de faux messages, afin de tenter de dissuader la participation à la grève :

Non la direction ne peut pas supprimer ni un repos supplémentaire, ni un demi RTT, pour une seule journée de grève, et elle le sait car elle a déjà été condamnée pour cela...

Concernant le droit à RSUP du gréviste :

À travers la décision des Prud’hommes de Bobigny F08/01313 rendue le 10/06/2009, la CFTC-intérim a déjà fait condamner aux Prud’hommes l’entreprise Manpower, pour avoir sanctionné les grévistes par des calculs abusifs de suppression de repos supplémentaires (RSUP) suite à une grève lors du plan social :

Réclamation CFTC Siège Manpower de juillet 2009 :

« Un salarié qui avait fait grève pendant une heure, s’était vu retiré une journée de CP par la direction.

Suite à la décision du Conseil des Prud’hommes de réintégrer ce jour de congé payé dans le compteur du salarié, sous quel délai la direction va-t-elle régulariser la situation pour l’ensemble des salariés ayant participé à cette heure de grève ? »

Réponse de la direction Manpower : Pour précision, il s’agissait d’une journée de repos supplémentaire prévue par notre accord d’entreprise et non d’un jour de congés payés.
Lors du mouvement de grève observé par des salariés de l’entreprise le 21 décembre 2005, la rubrique utilisée pour procéder au décompte du temps déclaré en heure de grève, avait généré une retenue sur le jour de repos supplémentaire conventionnellement accordé.
L’évolution de la jurisprudence sur ce point a conduit l’entreprise à rectifier la rubrique utilisée en cas d’absence pour fait de grève.
Cette correction étant faite, demeure celle relative au jour de repos supplémentaire conventionnellement accordé par semestre.
Il faut retenir que les salariés ayant fait grève le 21 décembre 2005 et qui n’auraient eu aucun autre motif d’absence sur le semestre considéré, susceptible à ce seul titre, de générer une retenue du jour supplémentaire de repos, se verront créditer d’un jour de repos supplémentaire sur le bulletin de salaire du mois d’août 2009.
Cette réponse vaut que les salariés concernés soient employés au niveau du siège social ou de tout autre établissement de l’entreprise.

Concernant le droit à RTT du gréviste :

Un salarié permanent travaille 39h et acquiert un demi RTT par semaine. Donc deux cas de figure pour traiter la paie du gréviste :

  • Soit il travaille encore 4 jours à 7,8h sur la semaine, il fait encore 4 X 0,8h en plus que 35h. Ajouté aux 0,8h supplémentaires dont a été pénalisé le gréviste pour sa journée de grève, la direction Manpower doit donc bien un demi RTT au gréviste.
  • Soit la direction lui décompte 7h sur sa journée de grève, la direction doit alors encore 4 X 0,8h, soit 3,2h de travail que la direction doit rémunérer au gréviste, si ce temps de travail n’est pas compensé par un demi RTT.

En effet, le droit français n’autorise pas à faire travailler gratuitement ses salariés (travail dissimulé) et encore moins à en punir des grévistes.

Non, les primes des centres de service ne seront pas impactées de manière tangible :

De par leur mode de calcul, l’incidence d’une journée de saisie en moins sur une prime en centre de service est parfaitement négligeable.

Oui les grévistes pour une journée complète du 5/3/2024 perdent en théorie un ticket-restaurant, sauf que la CFTC-intérim offre le remboursement de leur ticket-restaurant à tous les grévistes :

Voir notre formulaire de demande en ligne, pour que la CFTC-intérim rembourse 9,5 € aux grévistes non syndiqués du 5/3/2024, soit l’équivalent du ticket-restaurant : https://www.cftc-manpower.fr/remboursement-ticket-restaurant-greve

Note : Les salariés syndiqués CFTC-intérim ont reçu un courriel particulier pour la prise en charge de leurs frais et indemnité ce jour là, qui est plus complète que celle offerte à tous les salariés grévistes non syndiqués.


Ajout communication CFTC au Siège social, du 23/02/2024 :

Télécharger le tract CFTC au Siège social, relatif à la grève du 5/3/2024 :

Tract CFTC au Siège social, avant grève du 5/3/2024

Ajout communication intersyndicale du 23/02/2024 :

Télécharger le tract intersyndical de mode d’emploi de la grève du 5/3/2024 :

Tract intersyndical Manpower de mode d’emploi de la grève du 5/3/2024

Ajout communication intersyndicale du 22/02/2024 :

Télécharger le tract intersyndical avant la grève du 5/3/2024 :

Tract intersyndical Manpower avant grève à partir du 5/3/2024

Ajout du 13/02/2024 :

Salariés permanents Manpower, en attendant la grève, voici une pétition relative au partage de la valeur dans l’entreprise Manpower :

https://chng.it/GdbSDN5NqK

Important : signer la pétition sans anonymat, et ne pas oublier de valider sa signature en confirmant par le lien renvoyé par courriel.


Ajout du 09/02/2024 :

Suite à l’échec de l’action des militants syndicaux pendant deux jours au devant le siège social Manpower à La Défense, l’intersyndicale Manpower appelle désormais à un mouvement de grève de l’ensemble des salariés permanents à partir du mardi 5/3/2024

CFTC Manpower au siège le 7-2-24, entrée

Les modalités d’actions en cours de préparation à l’occasion du prochain mouvement de grève vous seront communiquées prochainement. Les salariés permanents ont besoin les uns des autres et de notre adhésion commune et participative de tous au mouvement de grève, afin de sortir la direction de la trajectoire salariale inacceptable qu’elle entend imposer aux salariés de l’entreprise.
Voir le tract communiqué à l’occasion de l’appel à la grève :

Appel à un mouvement de Grève reconductible à partir du 5 mars 2024 au sein de l’entreprise Manpower

Après l’action du 6 et 7 février 2024 durant laquelle toutes les organisations syndicales de l’entreprise se sont mobilisées devant le siège social de Manpower France afin de faire entendre les justes revendications des salariés permanents en matière de rémunérations, l’intersyndicale CFTC, UNSA, CFE-CGC, CFDT et CGT prend acte de l’absence de volonté de dialogue et d’avancées de la
part des représentants de la direction de l’entreprise.
En effet, mis à part quelques mains serrées à la volée et quelques moqueries distribuées aux représentants du personnel, rien n’a été mis sur la table afin de dénouer ce conflit. Les représentants du personnel ne réclament qu’une répartition un minimum décente de la valeur ajoutée créée par les salariés de l’entreprise.
La voix des salariés permanents portée par l’intersyndicale n’a encore une fois pas été « entendue ».
Après une mûre réflexion, l’intersyndicale a donc pris la décision, à l’unanimité, d’appeler l’intégralité des salariés permanents de l’entreprise à un mouvement de grève reconductible.
Nous invitions les salariés intérimaires qui le peuvent à se joindre à ce mouvement unique dans l’histoire de l’entreprise.
Les salariés méritent des augmentations de salaires qui répondent à la crise inflationniste de notre pays, à la prise en compte de leur implication sans faille et la reconnaissance de leur professionnalisme, mais aussi à la prise en compte de leurs conditions de travail dégradées.

Nous → CFTC, UNSA, CFE-CGC, CFDT et CGT, réunis ce 7 février 2024, Appelons l’ensemble des salariés de l’entreprise

À faire grève le mardi 5 mars prochain et ce, jusqu’à ce que l’entreprise accepte les deux revendications de l’intersyndicale :

  1. Une enveloppe de 4% de la masse salariale d’augmentations applicable au 1er mars 2024 avec un minimum de 3% d’augmentation générale,
  2. La modification du système de primes qui compterait désormais un palier de 500 euros pour 5 ans d’ancienneté et de 1000 euros pour 10 ans d’ancienneté ainsi que le paiement de la prime d’ancienneté 5 ans aux salariés ayant 6,7,8 et 9 ans d’ancienneté au 1er mars 2024.

Nous n’osons pas penser que la Direction Manpower préférera subir les conséquences d’un mouvement de grève généralisé et unanime des salariés permanents, plutôt que de rendre une si petite portion de la richesse produite au quotidien par les salariés de l’entreprise (nous estimons à environ 7 millions l’enveloppe d’augmentations que revendique l’intersyndicale soit 7% du résultat net de 2023 !).

Télécharger le tract intersyndical :

Tract intersyndical Manpower d’appel à la grève à partir du 5/3/2024

Ajout du 08/02/2024 :

Les 5 syndicats de l’entreprise ont mené deux jours d’action en intersyndical devant le siège social Manpower pour débloquer la situation salariale des salariés permanents Manpower, en vain

CFTC Manpower au siège le 7-2-24

L’ensemble des syndicats de l’entreprise Manpower ont mené deux jours durant un mouvement d’action devant le siège social Manpower, afin de resituer la question salariale des salariés permanents Manpower dans sa situation de conflit, après l’échec de la NAO 2023-2024 (voir ci-dessous précédentes informations). Pour la CFTC, merci aux militants permanents présents, ainsi qu’intérimaires qui venus soutenir leurs collègues par solidarité.
Voir le tract communiqué à cette occasion :

Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2024 : le compte n’est toujours pas bon

Réunis ce jour, en intersyndicale, tous les syndicats représentatifs de l’entreprise Manpower :
CFTC, UNSA, CFDT, CFE-CGC et CGT
souhaitent alerter une nouvelle fois la direction Manpower France sur la déconnexion entre ses propositions en matière d’augmentations annuelles et les attentes des salariés permanents de l’entreprise.
En effet, cette année, comme bien trop d’années passées, les propositions de l’entreprise sont bien loin de répondre à la situation sociale des salariés. Subissant de plein fouet l’inflation depuis plus de deux ans (augmentation de 18,9 % des prix de l’électricité en décembre 2023 et de 7,2% des prix de l’alimentation, d’après l’INSEE) la Direction de l’entreprise n’a décidé de mettre sur la table qu’une enveloppe d’augmentation, représentant peu ou prou 3% de la masse salariale (5,4 millions d’euros).

Cette somme est parfaitement ridicule en comparaison des plus de 100 millions d’euros de résultats nets affichés par l’entreprise en 2023 et des 900 millions d’euros de capitaux propres de la holding Manpower France !
Le chantage des négociateurs de la Direction de l’entreprise en menaçant de retirer des augmentations prévues, la modification du système de prime (qui devait devenir plus avantageux pour les salariés) si les organisations syndicales ne signaient pas les NAO est venu, une nouvelle fois, prouver l’absence de volonté de l’entreprise d’entendre les demandes des salariés exprimés à travers les organisations syndicales !
Face à cette situation, l’intersyndicale :
CFTC, UNSA, CFDT, CFE-CGC et CGT
souhaite une nouvelle fois, prouver sa responsabilité et pose sur la table la proposition suivante pour répondre aux revendications des salariés :
Une enveloppe de 4% de la masse salariale d’augmentations applicable au 1er mars 2024 avec un minimum de 3% d’augmentation générale.
La modification du système de primes qui compterait désormais un palier de 500 euros pour 5 ans d’ancienneté et de 1000 euros pour 10 ans d’ancienneté ainsi que le paiement de la prime d’ancienneté 5 ans aux salariés ayant 6,7,8 et 9 d’ancienneté au 1er mars 2024.

L’intersyndicale demande que ces revendications raisonnables soient entendues et que l’entreprise montre ainsi sa volonté de répondre à la demande des salariés un minimum de partage avec eux de la valeur ajoutée qu’ils produisent : ces augmentations permettraient assurément de tendre à la diminution du turn-over qui coûte si cher à Manpower et à récompenser les efforts toujours renouvelés des salariés permanents !

Télécharger le tract intersyndical :

Tract intersyndical Manpower des 6 et 7 février 2024

Titre précédent de l’article : Dernière réunion NAO permanents Manpower : écrasement au sol confirmé


Ajout du 31/01/2024 :

La CFTC-intérim Manpower envisage de signer le projet d’accord NAO 2023-2024, même s’il est catastrophique avec une enveloppe qui reste en dessous de la moitié de l’inflation ! En effet, signer est le seul moyen que l’enveloppe comporte une part d’augmentation générale. Et l’année dernière, 30% des salariés permanents n’avaient bénéficié d’aucune augmentation individuelle...

Par contre, la CFTC-intérim Manpower organisera une action, si possible en concertation avec les autres syndicats présents dans l’entreprise. Nous vous tiendrons au courant.

L’alternative NAO posée par la direction : Charybde ou Scylla (ou la peste ou choléra) ?

Lors de la réunion NAO du 29 janvier 2024, la direction a indiqué qu’en l’absence de signature des organisations syndicales, la mesure unilatérale appliquée serait la suivante :

  • augmentations individuelles : 3% au 1er juillet 2024 ;
  • rémunération annuelle minimale pour un salarié permanent temps plein : 24.475 € ;
  • CESU : reconduction de la mesure (400 € avec 75% financé par Manpower et 100% en cas de salariés RQTH et aidants).

En cas de signature d’accord :

  • augmentations individuelles : 1,5% au 1er juillet 2024 ;
  • augmentation générale : 1,2% au 1er juillet 2024 pour tous les salariés présents à l’effectif au 31 mai 2024 ;
  • prime d’ancienneté :
  • création d’un nouveau seuil à 5 ans : 500 € avec rattrapage pour les salariés ayant 6,7,8 et 9 ans d’ancienneté en 2024 (exemple : un collaborateur ayant 7 ans d’ancienneté en 2024, percevra une prime de 500 € le mois anniversaire de son arrivée au titre du « rattrapage ») ;
  • seuil de 10 ans d’ancienneté : augmentation de la prime à 1000 € (actuellement elle est de 500 €).
  • rémunération annuelle minimale pour un salarié permanent temps plein : 24.475 € ;
  • CESU : reconduction de la mesure (400 € avec 75% financé par Manpower et 100% en cas de salariés RQTH et aidants).

A priori, nous allons donc choisir Charybde (ou la peste dis autrement, donc)...


Titre précédent de l’article : 2nde réunion NAO permanents Manpower : des propositions provocatrices de la part de la direction


Cette année, comme tous les ans d’ailleurs, votre syndicat CFTC-intérim Manpower porte vos demandes en NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) concernant la rémunération, le montant des tickets restaurant, etc. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous solliciter et nous vous en remercions.

Que s’est-il dit durant la précédente réunion ? Voici les éléments les plus importants de l’échange avec la direction.

Plutôt que d’augmenter les salaires face à l’inflation, la direction propose la monétisation des avantages RTT, uniquement pour les permanents du réseau opérationnel : ou comment pour ces salariés, se payer soi-même une augmentation

  • La direction : Mesdames, Messieurs, nous avons eu une grande idée.
    Nous étions impatients, comme vous pouvez vous en doutez…
    La direction : Oui nous allons proposer aux personnes du réseau de racheter une partie de leurs RTT.
  • Nous CFTC : ah bon mais pourquoi ?
  • La direction : Parce qu’une majorité des candidats qui postulent chez Manpower, et quel que soit le niveau sur lequel nous les recrutons, ne rêvent plus devant nos 23 JRTT.
  • Nous CFTC : Très bien. Nous entendons l’argument. Mais, plutôt que de faire « rêver » de nouveaux entrants, pourquoi ne pas garder et « fidéliser » les personnes déjà présentes chez Manpower ? Vous connaissez le taux de renouvellement de l’entreprise : 27% et même 70% pour les Cabinets Experts et Cadres. C’est beaucoup trop. Et comme vous nous le dites très souvent : cela coûte plus cher à l’entreprise de recruter et de former, plutôt de garder les personnes déjà en poste…
  • La direction : ... (en fait nous n’avons pas eu de réponse.)
  • Nous CFTC : Très bien alors concrètement comment cela va se passer ?
  • La direction : Ce n’est pas encore bien défini, mais voici ce que nous pouvons vous livrer ce jour.
    Pour tout salarié non-cadre (niveau A à C) la majoration sera de 25%. C’est la loi. Et pour les autres assimilés cadres et cadres, la majoration sera de 10%.
  • Nous CFTC : Autre question. Pourquoi cette mesure s’appliquera uniquement pour le réseau Référence Intérim (donc agences et Cabinets de recrutement) et pourquoi pas pour les autres salariés ?
  • La direction : Parce que nous pensons qu’ainsi, les permanents du réseau, auront plus de temps pour chercher et trouver de la ressource et ainsi mieux servir les commandes.
  • Nous CFTC : Pourtant nous avons vu pour certains d’entre nous, que Jonas Prising annonçait que le marché du travail avait changé. Ce ne sont plus les entreprises qui choisissent leurs salariés, mais les salariés qui choisissent leur entreprise. Tout le monde sait que le marché du travail est hyper tendu et que le fait de travailler plus ne fera pas augmenter la ressource disponible ! Mais, savez-vous que la plupart de nos concurrents sont à 37h voire moins ? Les JRTT des permanents sont importants parce que les salariés sont fatigués et pour certains épuisés ! On leur en demande toujours plus avec toujours moins ! Il y a une grosse charge mentale et c’est aussi pour cela qu’autant de salariés quittent l’entreprise.
  • La direction : Nous ne pensons pas comme vous. On a fait un sondage auprès d’une trentaine de personnes du réseau (Direction Nord et Ouest) et ils ont bien apprécié la mesure.
  • Nous CFTC : Ah bon ? Alors c’est comme pour la mensualisation du 13e mois. Vous nous aviez dit qu’une majorité des permanents trouvaient cela bien. Mais au final, ce ne sont que 10% des salariés qui sont passées à la mensualisation…

L’« effort » de la direction dans un contexte de plus de 5% d’inflation : seulement 2,5% d’augmentations individuelles promotions comprises (rien en collectif)

Ensuite nous abordons le 2e sujet, enfin une partie du 2e sujet puisque toutes les demandes faites par la CFTC ainsi que par les autres syndicats, n’ont pas été, comment dire... retenues, entendues, considérées...

  • La direction : comme vous le savez, l’année passée il y a eu une mesure exceptionnelle d’une augmentation générale de 90€ pour tous les salariés présents dans l’entreprise depuis 18 mois. Cette mesure exceptionnelle a été prise au regard de la forte inflation que nous avions subie. Donc cette année, nous attribuerons une augmentation de 2,5% uniquement en augmentations individuelles, promotions comprises. Et même si le chiffre de 2,5% que je vous annonce n’est pas encore définitif, et cela ne devrait pas bouger énormément.
    Et bien sûr cela s’appliquera au 1er juillet et non au 1er janvier comme l’an passé.
  • Nous CFTC : Parce qu’il n’y a plus d’inflation en 2023 ? Avez-vous conscience que les salariés permanents partent en grande majorité parce qu’ils sont mal payés chez Manpower ? Et vous nous confirmez que l’entreprise est prête à mettre 11,7 millions d’€uros pour payer le taux de renouvellement tous les ans, alors qu’elle n’accorde que 4,7 millions d’€uros pour les augmentations de salaire ? Que faites-vous des 116 millions de bénéfices générés par les salariés ?
  • La direction : concernant vos autres revendications, je partage vos demandes sur la baisse pour l’attribution de la prime l’ancienneté. C’est un sujet que nous avons regardé. À ce jour, je n’ai pas encore de propositions concrètes à vous faire mais nous envisageons de mettre en place un seuil plus bas.

Et voilà un résumé de cette matinée de négociation.

Les problèmes posés par la monétisation des jours RTT, qui ne valent pas augmentation

Certains syndicats ont présenté une autre solution : que les JRTT payés soient versés sous forme de prime.
La CFTC dit pourquoi pas ? Mais nous avons proposons bien mieux : payer ces journées en heures supplémentaires.
Cela permettra de réellement augmenter les salaires et, de plus, cette mesure sera pérenne. Car si le gouvernement décide, à fin 2024 d’arrêter cette mesure, ceux d’entre vous qui auront vu, artificiellement, augmenter leur salaire, se retrouveront, l’année suivante avec une réelle perte…
Car si vous ne le savez pas… les primes ne comptent pas dans le calcul de votre retraite. Oui on sait, pour certains c’est loin... très très loin... mais ça arrive plus vite qu’on ne le pense.

Augmentation des objectifs, induite par la hausse du temps de travail

Et puis, là encore, nous n’avons pas de réponse mais comment cela va-t-il se passer pour les objectifs individuels ? La personne qui travaillera 7 ou 14 jours de plus verra ses objectifs augmenter ?
A la CFTC nous pensons qu’une certaine pression pourrait être mise, via le N+1 ou N+2 sur ceux d’entre nous qui garderont leurs 23 JRTT.

Alors pour ou contre ?
A la CFTC cela nous rappelle un slogan (d’il y a quelques années... « travailler plus pour gagner plus »). Mais ATTENTION ! Nous tenons à vous mettre en garde.

Augmentation des prélèvements d’impôts et baisse de certaines aides, induits par la transformation monétisée des avantages RTT perdus dans l’échange

Faites bien vos calculs et penser à :

  • La prime d’activité : pour ceux qui la touche, elle baissera automatiquement puisque vos revenus seront plus élevés ;
  • Les impôts : vous gagnez plus en numéraire du fait de la monétisation même si vous perdez un équivalent de jours RTT, donc vous payez plus d’impôt ;
  • Votre quotient familial : risque de changer aussi et impacter d’autres aides ;
  • etc.

Soyez bien conscients que même une majoration de 25% de monétisation d’un RTT, a fortiori de 10%, ne compensera même pas forcément la hausse d’imposition correspondante !

A vous de juger, selon votre situation (en fonction de votre taux d’imposition ou de situation de non imposable). Et faites-nous part de vos commentaires en nous écrivant sur notre site Envoyez-nous un message

Les demandes et propositions de la CFTC pour la NAO :

En préambule, la CFTC-Intérim Manpower souhaite que ces NAO s’appliquent, comme l’année passée, au 1er janvier 2024.

  1. Augmentation générale des salaires :
    • 8% pour les niveaux de A à F,
    • 6% à partir du niveau G.
  2. Clause de revoyure en juillet 2024 si l’inflation atteint les 8% (à inscrire dans les NAO).
  3. Prime vacances : attribution d’une prime vacances d’un montant de ½ mois de salaire brut (sur la base du salaire du mois précédent).
  4. Prime mobilité durable :
    • prime pour l’utilisation d’un vélo personnel 0,25 cts du kilomètre,
    • prise en charge à hauteur de 50% en cas de location de vélo ou de trottinette électrique.
  5. Augmentation du titre restaurant : montant du titre restaurant à 11 € avec la même répartition salarié/employeur qu’actuellement
  6. Prime d’ancienneté :
    • attribution tous les 5 ans,
    • augmentation suivant la barème suivant :
      • 500 € pour 5 ans
      • 1 000 euros pour 10 ans
      • 1 500 euros pour 15 ans
      • 2 000 euros pour 20 ans
      • 2 500 euros pour 25 ans
      • 3 000 euros pour 30 ans
      • 3 500 euros pour 35 ans
      • 4 000 euros pour 40 ans
  7. Primes du samedi pour les centres de services :
    • revalorisation des primes fixes du samedi (pour tous les salariés concernés) par l’attribution d’une prime de 85 € pour du travail le samedi,
    • ajout d’½ journée de récupération supplémentaire soit 1.5 jours,
    • conservation du ticket restaurant attribué.
  8. Arrêts maladie : application de la non-carence en cas d’arrêt maladie, pour tous les salariés, à la fin de leur période d’essai (hors renouvellement) et de 6 mois pour les CDD et contrats pro / stagiaires.
  9. Prise en charge repas :
    • augmentation de la prise en charge des repas aux barèmes ci-dessous,
    • 20 € le midi,
    • 30 € le soir,
    • augmentation de la prise en charge des hôtels aux barèmes ci-dessous :
      • Paris et agglomération + grandes villes (liste des villes actuelles) 200 € (petit déjeuner compris),
      • autres villes – 150 € (petit déjeuner compris).
  10. CESU :
    • augmentation à 500 € avec prise en charge de l’employeur à hauteur de 400 €,
    • maintien de la prise en charge à 100% par l’employeur pour tout salarié reconnu salarié handicapé,
    • maintien de la prise en charge à 100% par l’employeur pour tout salarié étant reconnu aidant (enfant ou parent) y compris enfant reconnu handicapé quel que soit son âge.
  11. Fêtes de fin d’année : fermeture des agences et autres salariés (Centres de Service – Siège – Plateaux DR – etc.) à 16h les 24 et 31 décembre de chaque année à partir de 2024.
  12. Formation présentielle : engagement de la direction que les nouveaux entrants (et ce quelle que soit leur qualification) auront tous au minimum 2 jours de formations en présentiel.
  13. Loi montagne : prime loi montagne 100 € pour les salariés habitant ou travaillant dans les départements concernés.
  14. Heures supplémentaires : laisser au choix du salarié : paiement ou récupération des heures supplémentaires.
  15. Journées enfants malade par an :
    • augmentation à 4 jours par enfant malade,
    • avec prise en charge du salaire à 100%,
    • et passage à 5 jours pour tout salarié ayant 2 enfants ou plus.
  16. 40e heure : possibilité d’incrémenter le CET avec la 40e heure ou qu’elle soit rémunérée (au choix du salarié).
  17. Voiture : mise à disposition d’une voiture de service pour toute la population commerciale et les RA.
  18. Forfait télétravail : passage à 25 € / mois du forfait télétravail à hauteur des pratiques du groupe.
  19. Octobre rose : attribution d’une demi-journée, pour toutes les femmes Manpower qui effectue un dépistage du sein. Nous sommes en plein « octobre rose », la direction qui en fait largement la promotion aiderai ainsi les femmes à effectuer ce dépistage.)

— -
Voir aussi :