Lors de la réunion de CE du 19/09/2007, ont notamment été traitées les questions suivantes :

Note : Nous n’avons pas reproduit ici l’intégralité des informations traitées pour des raisons de confidentialité ; merci de vous reporter aux comptes-rendus du CE Siège et du CCE diffusés en interne, pour une information plus complète.

Les élus avaient demandé la mise à l’ordre du jour de l’analyse économique a posteriori des récentes opérations d’externalisation. Le Secrétaire du CE, afin de laisser le temps à la direction de préparer le sujet, a accepté conjointement de reporter le sujet à la réunion du mois d’après lors de l’établissement de l’ordre du jour.

Par ailleurs, les élus CFTC avaient demandé la mise à l’ordre du jour, l’origine des fonds utilisés pour le rachat par Manpower Inc de 400 millions de dollars d’actions ; et plus particulièrement sur la participation directe ou indirecte de la France. La Direction avait refusé la mise à l’ordre du jour du sujet, en expliquant que le périmètre de la question n’était pas du ressort de la France, et donc pas de celui du CE du Siège. Les élus CFTC ont contesté en séance cette analyse, en expliquant notamment que cette décision peut être lourde pour Manpower France, qui est liée financièrement avec le groupe par des accords de financement et d’échange de trésorerie. Ils ont souligné le fait que le rachat d’actions du groupe Manpower à hauteur de 400 millions de dollars est très lourd pour l’entreprise et ses salariés, sans que cette somme ne représente un quelconque investissement, cette opération de rachat d’action n’ayant pour seul effet que de remonter le cours de l’action en dehors du mécanisme du marché, ce qui aura pour effet de surévaluer les cours et donc les futurs dividendes. Suite à l’échange, les élus du CE ont décidé de saisir la commission économique du CCE de ce sujet.

  • Informations économiques trimestrielles et situation de l’emploi

Ont été abordé lors de ce point la situation économique de l’entreprise et la situation de l’emploi au siège.

Les élus CFTC sont intervenus :

  • Pour demander à la direction dans quelle mesure elle avait pu anticiper dans le calcul des marges le changement du calcul des allègements du Travail Temporaire, plus défavorable au 1er octobre ;
  • Pour regretter l’énorme gaspillage financier de ces dernières années à la DSI, dû à la persistance de missions de prestation de très longue durée, et ce alors que les élus au CE les ont régulièrement dénoncées : la marge payée par Manpower sur ces nombreuses prestations externes aurait dû simplement et rationnellement être évitée par une gestion interne raisonnable de ces fonctions rémanentes.
  • Point d’information général entreprise (réunion team management du 05/09/2007, nominations de directeurs, dysfonctionnements informatiques été 2007,…)

La direction ayant tenté d’expliquer que les dysfonctionnements informatiques étaient totalement indépendants du PSE, en les associant à de simples pics d’activité, les élus CFTC ont démontré à l’aide d’exemples très concrets que ces dysfonctionnement entraient largement dans les cas de mauvaise gestion des externalisation pourtant signalés antérieurement par les élus début mars (voir notre précédent compte-rendu de CE de mars 2007). A aussi été évoqué par les élus un article paru dans la presse au sujet des dysfonctionnements informatiques et mettant en cause les externalisations, ressenti comme criant de vérité par les salariés (voir notre précédent article sur le sujet).
La Direction souhaitant tourner la page et relançant le débat sur l’avenir et le projet de « Refondation », les élus CFTC ont souligné l’intérêt stratégique de ce projet, le premier depuis des années, mais aussi l’inquiétude des salariés sur les incidences possibles en terme de conditions de travail, et sur la nécessité de mener un accompagnement efficace pour y faire adhérer les salariés, seul moyen de faire réussir le projet. Ils ont souligné l’importance d’une Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences bien menée pour cela, ce sujet devant prochainement faire l’objet d’une négociation entre les syndicats et la direction.

  • Point sur les externalisations DAMO et SLA

Suite a l’arrêt de la dernière externalisation, la direction a rappelé que la garantie de contrat en CDI des salariés concernés était donc maintenue.
Par ailleurs, a été lue en séance une analyse de l’inspection du travail, qui conteste le caractère économique et la suffisance des efforts de reclassement concernant le licenciement d’un salarié protégé (voir notre précédent article sur le sujet). La direction ayant souligné lors du point précédent la responsabilité de chacun sur l’image de l’entreprise qu’il colporte, les élus CFTC se sont interrogés sur l’impact du PSE en la matière, tel qu’il a été conçu et mené par la direction.

  • Information sur le travail du dimanche

La direction a rappelé l’ensemble des conditions dans lesquelles les salariés peuvent être amené à travailler le week-end :

RÉMUNÉRATION REPOS
Travail le samedi 150 % du salaire habituel Prise d’un jour de repos non payé dans le délai de 15 jours
Travail le dimanche 200 % du salaire habituel Prise d’un jour de repos non payé la semaine suivante (semaine 35)
Travail le samedi et le dimanche 150 % du salaire habituel pour le travail du samedi + 200 % du salaire habituel pour le travail du dimanche Au titre du travail le dimanche, prise d’un jour de repos non payé la semaine suivante (semaine 35) + Au titre du travail le samedi,
prise d’un jour de repos non payé dans le délai de 15 jours

Aussi, le temps de transport d’un collaborateur quelque soient ses jours et horaires de travail n’est pas pris en compte. Les règles de rémunération et de repos sont les mêmes quelque soient les tranches horaires travaillées.