Alors que la Négociation Annuelle Obligatoire vient de se terminer, vous avez tous pu lire dans Diapason que la Direction avait décidé d’attribuer une enveloppe de 2,7% de la masse salariale aux augmentations individuelles, hors promotion.
Vos élus CFTC désapprouvent ce choix d’une attribution par des augmentations individuelles, sans aucune considération collective.
Faut-il rappeler qu’après une année 2009 à 0%, l’augmentation générale sur 2010 n’a été que de 0,5% [1], et que le principe d’attribution retenu cette année fera que certains d’entre vous n’auront rien.
En effet, comme pour les entretiens annuels sur lesquels nombre d’entre vous contestent la notation de certains objectifs, ce choix reposera sur des critères laissés à la seule appréciation de votre hiérarchie ; ainsi, sans parler des hauts salaires qui risquent d’accaparer à eux seuls une part importante de l’enveloppe, seul les plus en vue pourraient ainsi être récompensés.
Dans un contexte de crise économique, avec des hausses importantes du coût des transports, de l’énergie, des loyers, des produits alimentaires de première nécessité, etc., est-il normal de laisser des salariés à l’écart d’une augmentation salariale, alors qu’ils ont eux aussi contribués aux résultats de l’entreprise ?
Visiblement, notre direction qui ose évoquer le maintien du pouvoir d’achat, refuse de voir que l’impact de l’augmentation du coût de la vie ne représente pas la même chose quand on touche à peine 1 200 € nets ou quand on en touche plus de 5 000 €…
C’est pourquoi, les propositions de la CFTC portaient en autres sur une augmentation générale (2,2% pour les salariés de niveau 3, 2% pour les salariés de niveau 4, et 1,7% pour les salariés des niveaux 5 et 6) permettant de compenser l’inflation de ces dernières années. Le montant de l’augmentation minimum que nous demandions était donc inférieur à celui proposé par la Direction, mais pouvait être complété par une augmentation individuelle.
Pour autant, la Direction a maintenu sa décision, persévérant dans sa vision déconnectée de vos réalités quotidiennes et se privant ainsi d’une signature avec les syndicats. Contrairement à ses déclarations officielles, elle persiste dans son refus d’assumer son devoir sociétal et préfère favoriser des mesures inégalitaires.
Notons tout de même que nous avons été partiellement suivis sur certaines de nos revendications : la revalorisation du titre restaurant, des indemnités kilométriques, des cadeaux d’ancienneté, et la reconduction des CESU.
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