Après le précédent de la prime défiscalisée interdite aux intérimaires des hôpitaux en 2018, le gouvernement récidive en discriminant spécifiquement les intérimaires dans le droit au travail.

Pour la CFTC-intérim, la violence et la soudaineté du décret, qui empêchent tooute organisation effective des soins en ce début de période estivale, témoignent d’une logique de poursuite de la destruction de la médecine humaine et de l’hôpital public. Nous nous situons donc dans la lignée des inepties (pour rester sobre) de la politique Covid programmée par le cabinet conseil Mac Kinsey de la finance internationale, et mise en œuvre avec frénésie par le gouvernement français depuis 2020.

S’agissant par ailleurs d’une nouvelle discrimination de la part du gouvernement, la CFTC-intérim s’est organisée pour intervenir en justice au tribunal administratif :

Communiqué de presse du 03/07/24, du syndicat CFTC-intérim

NE TUONS PAS L’INTERIM MEDICAL DANS UN CONTEXTE TENDU !

La CFTC dénonce le décret du 24 juin portant sur la modalité d’application de l’Intérim médical. En effet celui-ci durcit les conditions d’accès à l’intérim médical, alors même que les manques de personnels se multiplient.

Ce décret indique qu’il faut désormais une expérience minimale de 3214 heures sur la durée de vie de son diplôme en CDD / Vacation / CDI / Agent de la Fonction publique pour être éligible à l’intérim médical.

Pour la CFTC, les personnels de l’Intérim ou de la Santé, et les patients, il s’agit d’une situation inacceptable.

Nous constatons ici une inadéquation entre le décret d’application, l’esprit de la loi et l’objectif déclaré « de mieux accompagner la transition du statut d’étudiant à professionnel de santé ».

En effet, la mesure adoptée va surtout avoir pour effet de TUER l’intérim médical, en excluant une grande partie de ceux qui travaillent sous ce type de contrat.
Or, c’est bien souvent ce dernier qui sert de véritable soupape à un secteur en tension, où les manques sont énormes et les recrutements complexes.

Mais la CFTC craint que la mesure ne durcisse encore les recrutements.
Par ailleurs nous nous étonnons que l’intérim soit discriminé par rapport aux autres formes de contrat.

Pour la CFTC les droits ne doivent en aucun cas être attachés aux statuts et encore moins aux types de contrats mais à la personne.

Enfin, des témoignages d’intérimaires attestent qu’il est très difficile de contrôler si ces 3214 heures ont bien été effectuées. Qui les contrôlera ? Et comment ?

Difficile à appliquer, susceptible de désorganiser et réduire notre offre de soin, cette mesure tend à créer une rupture d’égalité et coche toutes les cases de la fausse bonne idée.

La CFTC et son syndicat CFTC intérim exploreront toutes les voies pour s’opposer à ce décret.