Acte 1, novembre 2019 : des résultats électoraux manifestement faussés sur le collège 1 (ouvriers et employés) du CSE Nord
Pour rappel...
Lors de la proclamation des résultats du 1er tour des élections professionnelles Manpower en novembre 2019, concomitamment alertée par des collègues intérimaires sur les pratiques du syndicat UNSA Manpower, la CFTC-intérim Manpower avait été interpellée par la hausse fulgurante des résultats de ce syndicat, qui avait multiplié son score quasiment par 4 par rapport aux précédentes élections. Voir notre article précédent sur le sujet.
Pressions et fraude de l’UNSA Manpower : la CFTC-intérim relève auprès des salariés intérimaires que leurs droits électoraux ont été bafoués
La CFTC-intérim Manpower, soucieuse de défendre l’expression, les droits et intérêts des salariés intérimaires et permanents, a alors lancé une enquête téléphonique auprès de nombreux salariés intérimaires.
Force fut alors de constater que l’UNSA n’avait pas hésité à faire pression sur vous salariés, pour obtenir par tous les moyens possibles vos identifiants et codes vous permettant de voter. En particulier, afin de parvenir à leurs fins les militants UNSA n’hésitaient pas à indiquer aux électeurs intérimaires que c’était eux qui géraient leurs dossiers et détachements en missions, ainsi que leurs dossiers au Comité Social d’Établissement (CSE)...
La CFTC a alors décidé de lancer une action en justice pour faire annuler le 1er tour des élections du collège 1, en fournissant les preuves des fraudes de l’UNSA.
L’UNSA a reçu dans sa fraude le soutien de l’employeur Manpower envers et contre tout, lui qui n’hésite pourtant pas à faire judiciairement flèche de tout bois contre la CFTC-intérim...
À savoir : la direction Manpower a supporté et défendu la position de l’UNSA envers et contre tout devant le juge du Tribunal judiciaire, alors même que les preuves de la fraude étaient établies.
Inversement, ce même employeur n’avait pas hésité à engager une action judiciaire en référés et qu’elle avait également perdu, cette fois-là pour attaquer la CFTC-intérim à cause d’un concours organisé pour favoriser le vote des collègues intérimaires. Pourtant, le principe de ce concours ne portait lui pas atteinte au scrutin, sans aucune récupération des codes de vote !
La direction Manpower démontre ainsi qu’elle est :
- prompt à mener des attaques judiciaires (qu’elle perd) contre la CFTC-intérim à cause d’un concours visant à favoriser le vote des salariés intérimaires,
- mais inversement défendeur de l’UNSA s’agissant de vouloir donner le bénéfice d’une vraie fraude électorale en faveur de ce syndicat, pourtant finalement bel et bien condamné...
Nous vous laissons donc déterminer par vous-même les motivations de la direction Manpower et de l’UNSA dans le domaine de l’intérêt des salariés et de l’exercice de leur représentation collective !
Acte 2, septembre 2020 : la CFTC obtient gain de cause électoralement devant le tribunal judiciaire
Voici l’extrait du jugement RG n°19-004367 du 15/09/2020 du Tribunal Judiciaire de Lille, qui relève que :
« Il résulte des pièces versées par (...) le syndicat CFTC Manpower (...) que les représentants de l’UNSA (...) ont téléphoné à certains salariés de l’établissement. Ils ont obtenu de ceux-ci leur identifiant et leur code et ont voté en leur lieu et place (parfois même sans leur dire qu’ils exerçaient leur droit de vote) pour l’UNSA. Certains salariés concernés ont même indiqué qu’ils ne souhaitaient pas voter pour ce syndicat ou qu’ils ignoraient à qui avait servi leur vote. Une telle pratique constitue une violation manifeste du principe général d’exercice personnel du droit de vote. »
Le 1er tour des élections du collège 1 du CSE Nord a donc été annulé.
La CFTC-intérim Manpower se félicite de ce jugement. De nouvelles élections vont avoir lieu dans les prochains mois et la CFTC-intérim Manpower vous met d’ores et déjà en garde de ne pas céder aux pressions que l’UNSA, toujours dans le déni, pourrait à nouveau vouloir tenter d’exercer sur vous.
Acte 3 : toujours dans le déni, le mensonge, la fraude et la manipulation, l’UNSA est désormais poursuivie au pénal
Non contente de cette première fraude électorale, l’UNSA n’a pas hésité pendant le procès, à produire et à faire usage de faux pendant les audiences en justice, sous forme d’attestations qu’elle savait mensongères.
Aussi, la CFTC-intérim Manpower entend désormais poursuivre l’action en justice au niveau pénal, afin que l’UNSA rende compte de ses méthodes frauduleuses.
Ne vous laissez pas berner !!!
Non content de vouloir se placer au-dessus des Lois, le syndicat UNSA se victimise également en voulant vous faire croire dans des communications qu’il est le bouc-émissaire de la CFTC. Mais il omet de préciser que d’autres syndicats l’ont également poursuivi en justice pour non-respect des règles électorales.
C’est ainsi que, le 15 septembre 2020 également, suite à une action du syndicat CFE-CGC contre l’UNSA, le Tribunal judiciaire de Lille a également annulé l’élection de Mesdames SV, déléguée syndicale centrale UNSA, et de RM, élue UNSA, pour non-respect de la proportionnalité et de l’alternance hommes/femmes sur leur liste du collège 2 du 2ème tour des élections du CSE Nord Manpower (Jugement RG N°19-004902 du 15/09/2020 du Tribunal Judiciaire de Lille).
Les représentants de l’UNSA Manpower se mettent eux-mêmes en mauvaise posture, en voulant à tout prix sauvegarder leurs intérêts personnels avant ceux des salariés. Si leur investissement sur le terrain était si efficace que ce qu’ils tentent de faire croire, nul doute que pour continuer à exister, ils n’auraient pas eu besoin de frauder en vous privant de votre droit à voter selon vos propres convictions.
En plus de frauder, le syndicat UNSA Manpower vous ment.
Voir aussi :
- notre article précédent sur les résultats électoraux Manpower qui étaient contestés, ainsi que la fraude du syndicat UNSA ;
- notre article précédent sur la décision du Tribunal de Grande Instance de Nanterre de débouter l’employeur Manpower, prompt à mener des attaques judiciaires (qu’il perd) contre la CFTC-intérim à cause d’un concours visant à favoriser le vote des salariés intérimaires, mais défendeur de l’UNSA s’agissant de vouloir donner le bénéfice d’une vraie fraude électorale en faveur de ce syndicat..